Une première pour le Wushu, qui est officiellement intégré à la quatrième édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse ! En l’occurrence, ces JOJ se dérouleront en 2026 à Dakar. Le Wushu, qui fait plusieurs millions d’adeptes à travers le Monde, est désormais approuvé par le Comité International Olympique. Notons que 48 jeunes athlètes prendront part à quatre épreuves de Wushu, lors de cette édition des JOJ de Dakar en 2026. Un éléments de ces JOJ d’été à Dakar est inédit : de 14 à 18 ans, les jeunes athlètes se disputeront sur 244 épreuves et 35 sports différents, dans la plus grande parité « hommes-femmes ». Selon ces informations, 1508 femmes et autant d’hommes seront en lice… Toutefois, connaissez-vous le Wushu ? À suivre, quelques précisions, afin de vous faire découvrir cet ensemble d’arts martiaux bien spécifiques.
Qu’est ce que le Wushu ?
Le Wushu est un terme qui regroupe plusieurs types d’arts martiaux et de gymnastiques traditionnelles chinoises. Parmi les disciplines du Wushu que l’on pourra observer aux JOJ de Dakar 2026, il y aura : le Changquan, le Gunshu, le Taijiquan et le Taijishan (Taiji avec éventail).
Le Wushu aux JOJ de Dakar 2026
Les jeunes athlètes de Wushu seront répartis sur plusieurs disciplines. Il s’agit du Changquan, du Gunshu, du Taijiquan et du Taijishan.
Changquan aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 à Dakar
Le Changquan est une forme de boxe. Très spectaculaire, cette discipline demande au pratiquant de disposer d’une excellente condition physique. On observe de nombreux coups de pieds sautés, et des allongements de postures associés à des mouvements contraignants.
Épreuve de Gunshu aux JOJ 2026
Le Gunshu sous entend l’utilisation d’un bâton (Gun). On l’associe à des mouvements particulièrement précis et tout aussi spectaculaires que ceux qui sont observés en Changquan. Le gun est également utilisé en Taïjiquan.
Le Taijiquan aux JOJ de Dakar
Cet art martial interne fait travailler le chi. Car le chi est en réalité l’énergie qui circule dans l’organisme. Le Taijiquan comporte une dimension spirituelle, mais se pratique également de manière très sportive. Il peut notamment faire l’objet d’une pratique de combat.
Taijishan aux Jeux Olympiques de la Jeunesse
Le Taijishan est tout simplement du Tai chi qui met en jeu un éventail pendant l’exécution des mouvements. En outre, cet art martial est très gracieux. Il est absolument remarquable de voir les athlètes dérouler les mouvements martiaux, tout en maniant l’éventail.
L’art de l’éventail dans le Wushu
L’art de l’éventail réunit l’ancrage, la force et la souplesse du tigre qui bondit et se déploie dans les 8 directions et la légèreté de l’oiseau qui virevolte et s’appuie sur le vent pour libérer des mouvements fluides, spiralés et précis.
Les ouvertures et fermetures de l’éventail génèrent une circulation énergétique propice à une régulation du Qi. L’éventail serait lié à l’élément eau, sa pratique permet de développer conscience et précision du geste, légèreté et souplesse du mouvement, acuité des sensations. Cet enchaînement permet de développer la souplesse, la fluidité des mouvements, le relâchement et l’harmonie du corps et de l’esprit dans une expression artistique et harmonieuse.
Les origines de l’éventail utilisé en Taijishan
Les premiers éventails seraient originaires de la région du Yushan et dateraient de plusieurs siècles avant J.-C.. Le modèle ancestral de l’éventail était élaboré à l’aide feuilles tressées entre elles, ou d’une grande feuille, et éventuellement de plumes. Puis, fixées à un manche, les feuilles et/ou plumes pouvaient être manipulées plus aisément.
Plusieurs éventails furent excavés de tombes dans la province du Hubei. Ils mesuraient plus d’un mètre soixante dix… Leur fonction était d’abriter du soleil et de la poussière. Ces éventails étaient pour la plupart faits de plumes.
Au fil du temps, ils ont laissé place à des modèles peints. En effet, des fouilles ont mis au jour des éventails peints, ayant appartenu à une princesse de Cixian. Ils furent découverts dans une tombe datée de 550 avant J.-C.
C’est à la période de la dynastie Tang (618 – 907) que la forme des éventails a évolué. Plus courts, composés de soie, ils ont ensuite laissé place aux éventails pliants. Tout cela a permis à de nombreuses personnes de s’équiper d’éventails. Cet accessoire est alors devenu un objet incontournable du quotidien.
L’éventail dans la dimension martiale
Apanage des nobles, l’éventail a été détourné de son utilisation originelle. À l’image des anneaux de feu, l’éventail est employé en Taïjji Quan. Il fait office d’arme légère, tout comme les épées utilisées dans les arts martiaux. En revanche, l’éventail n’est pas employé en paire.
Cet accessoire fait appel à la souplesse, à l’élasticité et à la vitesse. Il est associé au symbole de l’eau et s’adresse à de fins techniciens. En effet, l’éventail d’apparence fragile et inoffensive, peut s’avérer très dangereux selon le maniement que l’on en fait. Puis, en ce qui concerne sa structure, l’éventail est souple mais il cache des lames dures et rigides (en métal ou en bambou). Certains d’entre eux sont même ornés de poèmes calligraphiés sur la soie.
Les hommes utilisent des éventails plus longs que ceux des femmes. Néanmoins, pour les uns comme pour les autres, le prérequis avant de manier l’éventail, est l’apprentissage des mouvements du sabre et de l’épée.
Palette technique de l’éventail
D’aspect très simple, l’éventail offre toutefois plusieurs possibilités d’attaques et de défenses.
- La feinte : on prépare un coup, dissimulé(e) derrière l’éventail.
- La frappe : avec le plat de l’éventail.
- Le piquer : à l’aide des bouts de l’éventai.
- Le bloquer
- Le couper
Une fois replié, l’éventail peut s’utiliser comme d’autres armes… On songe en particulier à l’épée ou au sabre, comme mentionné plus haut.
L’éventail était surtout employé pour repousser les adversaires…